Honoré de Balzac
1799-1850
Au printemps 1830, comme chaque fois qu’il avait besoin de repos, Balzac songea à sa Touraine natale. À Saint-Cyr-sur-Loire, La Grenadière était à louer. Il arriva donc dans les premiers jours de juin, accompagné de sa maîtresse, Laure de Berny. Ce fut le bonheur total dans une espèce d’Éden, selon le mot d’une de ses amies. La chaumière, le jardin, la vue sur la Loire, sur Tours, et encore bien au-delà, « peut-on payer de tels trésors ? », écrit-il. Pendant des années, il rêva d’acquérir la petite maison « près Saint-Cyr, assise à mi-côte, près d’un fleuve ravissant, couverte de fleurs, de chèvrefeuilles... » et de s’y installer dans « une studieuse retraite ». Les moyens lui manquèrent.
Mais les lecteurs n’y ont pas perdu, car, prodige de la mémoire et du cœur, il recréa, un soir d’août 1832, alors qu’il était à Angoulême, l’enchantement de l’été 1830 pour le tendre et douloureux poème La Grenadière.
Honoré de Balzac demeura à : La Petite Grenadière