Cimetière République

XVIe siècle
1575 : situé jusqu'alors à proximité de l'église Saint-Cyr - Sainte-Julitte (place actuelle de la Liberté), le cimetière est transféré sous les terrasses de la Perraudière.

XVIIIe siècle
1735 : extension vers la façade sud de l'église et le chemin qui longe la rue de la petite Perraudière. Il descend en paliers jusqu'au parking actuel devant le restaurant du Gué Louis XI. Toute cette partie porte désormais le nom de Parvis Jean-Paul II.

XIXe siècle
1853 : faute de place et suite à une pétition, la Municipalité crée un nouveau cimetière avenue de la République. Achat d'un terrain de 73 ares situé entre la rue du Coq (rue des Amandiers) et la rue des Traits (rue Anatole France), agrandi de quelques parcelles. Ce terrain, au milieu des champs et des vignes, est desservi par un simple chemin de terre emprunté pour se rendre au cimetière à pied. Les convois mortuaires doivent faire le tour par la montée du Coq.

1854 : inauguration du cimetière le 3 septembre 1854 par le Cardinal Morlot, Archevêque de Tours.

XXe siècle
1925 : premier agrandissement, côté Ouest. L'agrandissement au Nord étant impossible à cause des monuments funéraires importants (concessions à perpétuité), achat à M. Henri Benardeau d'un terrain de 32 ares 66 centiares (terre et vigne) et achat à Mme Veuve Chatain d'un terrain de 13 ares (terre) le 8 Novembre 1925. Profitant de l'agrandissement du cimetière, le conseil municipal décide de répartir les tombes des Poilus autour du monument aux morts.

1969 : deuxième agrandissement, côté Est. Achat à Mme Clergeon d'un terrain de 10 ares et59 centiares (verger) ; achat à Mlle Breton d'un terrain de 34 ares et 48 centiares (jardin).

Le monument aux morts

Août 1919 Le Maire de la commune, Henri Lebrun, demande que soit élevé dans le cimetière un monument destiné à perpétuer la mémoire de tous ceux morts pour la défense de leur pays pendant la guerre 1914-1918, proposition acceptée à l'unanimité. Une souscription est ouverte. La Municipalité inscrit la somme de 200 Francs. Une quête est faite à domicile par les Conseillers municipaux.

Mars 1920 Souscription insuffisante - emprunt de la Municipalité pour compléter.

Mai 1920 Ce monument sera élevé par les soins de M. David, marbrier à Saint-Symphorien.

Août 1920 Décision prise, à l'unanimité, de faire un monument en granit poli.

Août 1921 Le Maire, Louis Bezard, et son conseil municipal fixent l'inauguration au 1er Novembre 1921.

La CROIX du CIMETIÈRE

Cette croix en fer forgé est ornée des symboles du cœur et des larmes du Christ. Elle fut bénie par le Cardinal Morlot, Archevêque de Tours, le 3 Septembre 1854, jour de l'inauguration du cimetière. Selon la tradition chrétienne, elle est située au centre du cimetière et c'est notamment aux alentours que sont enterrés les prêtres et les religieuses catholiques.


Carré numéro 9 (tombe numéro 2)

Pierre Roux (1807-1888)
Curé de la paroisse de Saint-Cyr-sur-Loire de 1865 à 1888. Le médaillon en bronze, qui le représente, a été réalisé d'après une huile sur toile de Félix Laurent datant de 1867. On lui doit la restauration et l'embellissement de l'église Saint-Cyr - Sainte-Julitte à Saint-Cyr-sur-Loire.

Sylvain Joly (1836-1898) Sacristain de la commune de Saint-Cyr-sur-Loire pendant 40 ans, il a souhaité être inhumé près du curé Pierre Roux qu'il a côtoyé à la paroisse pendant 30 ans. Délibération municipale (7 août 1898) : concession à titre gratuit d'un terrain près de la tombe du curé Pierre Roux pour l'inhumation de Sylvain Joly et le dépôt des restes de son enfant (cette tombe a disparu).

Carré numéro 7

Eugène Sibilleau (1834-1907) Abbé de la paroisse de Saint-Cyr-sur-Loire.

Émile Dugué (1876-1945) Chanoine de l'église Sainte-Julitte à Saint-Cyr-sur-Loire. Concession à perpétuité concédée par la Municipalité au conseil paroissial pour le Chanoine Émile Dugué et ses successeurs.

Carré numéro 11 (tombe numéro 1)

Sœur Élodie (1855-1914) Sépulture des religieuses de la Maison de convalescence Tonnellé entretenue par le C.H.U. Bretonneau. Sœur Élodie, Religieuse de la Présentation, a été Directrice de la Maison de Convalescence Tonnellé du 27 février 1895 au 14 février 1914.

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Célébrations nationales en 2012 en l'honneur de Pierre-Fidèle Bretonneau

Samedi 18 février 2012, des cérémonies d'hommage à Pierre-Fidèle Bretonneau ont été organisées à Saint-Cyr-sur-Loire à l'occasion du 150ème anniversaire de sa mort.
Notre association Hommes et Patrimoine a été étroitement associée à ces cérémonies, et ce , pour diverses raisons. Notre président Christofe Leisner, docteur en médecine, habite le domaine de Palluau, ancienne demeure du célèbre docteur et possède une grande connaissance de son histoire. Il est par ailleurs président de l'association Bretonneau. D'autre part, la chapelle funéraire de la famille Bretonneau-Clary fait partie des monuments du cimetière République étudiés par Hommes et Patrimoine qui en organise périodiquement la visite. Ce jour de commémoration, aux côtés des personnalités hospitalières et universitaires (Directeur de l'hôpital Bretonneau, Président du Conseil départemental de l'ordre des médecins, Doyen de la faculté de médecine, Président de l'Université de Tours)… et de Jean-Yves Couteau premier adjoint et conseiller général, Christofe Leisner a fait une allocution à l'hôtel de ville. Dans son discours, il rapportait des anecdotes peu connues mettant en valeur les qualités humaines de Bretonneau. Michèle Davenier a aussi pris la parole pour décrire les obsèques de cet homme célèbre, qui, à l'époque ont fait la Une des grands quotidiens de presse écrite.

Exposition du 4 au 23 mai 2012
Le pavillon Charles X accueillera une exposition sur la vie de Pierre-Fidèle Bretonneau.

La stèle Ravensbrück

Sur la demande de Madame Suzanne Plisson, secrétaire départementale de l'Amicale de Ravensbrück, une plaque a été inaugurée à St-Cyr-Sur-Loire le 12 Juin 1977 par Monsieur Claude Griveau au square des cèdres où des rosiers « Résurrection » ont été plantés.

A la cérémonie du 11 Novembre 2010, jugeant que cette plaque était tombée dans l'oubli dans ce square peu fréquenté, Madame Plisson a demandé à notre député-maire Philippe Briand de bien vouloir la transférer au cimetière République. C'est ce qui a été fait en Octobre 2011.La stèle se trouve près du Monument aux Morts entourée de ses rosiers « Résurrection ».

Selon la loi du 14 Avril 1954 votée à l'unanimité par le parlement, le dernier dimanche d'avril est
« la journée nationale du souvenir des victimes et héros de la déportation » au cours de laquelle la nation honore la mémoire de tous les déportés sans distinction et rend hommage à leur sacrifice.

Les tombes célèbres et les tombes remarquables

Le métal qui rouille, la pierre qui s'effrite, les lettres et les chiffres qui s'effacent, c'est le témoignage du temps qui s'est écoulé, c'est le souvenir qui s'estompe. Entretenons cette mémoire en évoquant des personnalités marquantes qui ont vécu à Saint-Cyr-sur-Loire, laissant des souvenirs que l'on ne doit pas oublier.

Les tombes de personnages célèbres :

Pierre Fidèle Bretonneau : (carré 30) château de Palluau. Célèbre médecin tourangeau, précurseur de la médecine moderne.

Roland Engerand : (carré 22 - tombe 58) villa Fabrice, rue de la Mésangerie. Écrivain - tombe surmontée d'une lanterne des morts (style XIIe siècle).

Julien Fournier et son fils Lux Fournier : (carré 1 - tombes 1 et 33) Les Trois Tonneaux, rue Tonnellé. Peintres verriers - atelier de vitraux au 4 rue des Ursulines à Tours.

Henry Lambron de Lignim : (carré 3 - tombe 2) le Morier (Montfleuri). Garde du corps du roi Louis XVIII et du roi Charles X. Président de la société archéologique à Tours en 1859.

Léon Lhuillier : (carré 10 - tombe 21) chapelle - propriété de Beaurépit. Avocat à Tours - a écrit plusieurs ouvrages sur Saint-Cyr-sur-Loire.

Julien Léopold Lobin : (carré 30 - tombe 12) maison de campagne "villa Bagatelle" rue Anatole France. Peintre verrier - crée un atelier de vitraux au 10 rue des Ursulines à Tours.

Lucien Léopold Lobin : (carré 8 - tombe 1) résidant au Coq. Peintre verrier - succède à son père. Production de vitraux dans toute la France et à l'étranger.

Pierre Roux : (carré 9 - tombe 2) curé de la paroisse Saint-Cyr - Sainte-Julitte de 1865 à 1888, auquel on doit d'importants travaux de restauration et d'embellissement de l'église.

Louis Tonnellé : (carré 30 - tombe 13) la Galanderie (actuellement Villa Sainte-Marie). Docteur-Directeur de la nouvelle École de Médecine de Tours en 1841.

Pauline Tonnellé : son épouse, bienfaitrice de la ville de Tours (Apprentis Tonnellé - Maison de convalescence).

Alfred Tonnellé : leur fils, le monument funéraire "l'ange de la paix" lui est dédié.

Les tombes remarquables :

Ressortissants britanniques ayant résidé à Saint-Cyr-sur-Loire au XIXe siècle :

- Henri Hamilton Shum (carré 17 - tombe 33) Écossais (1816-1856) - Robert Gardner
(carré 17 - tombe 34) Anglais

- Thomas Peacoke (carré 15 - tombe 69) le Colombier, rue de la Chanterie, Colonel anglais. - Tombe de 9 ressortissants britanniques dont on a relevé le corps (carré 15 - tombe 68).

Joseph Bruzon (carré 9 - chapelle 15) 18 quai de Portillon. Directeur des usines de blanc de céruse et de minium. Albert Bruzon, son fils, son successeur, Maire de Saint-Cyr-sur-Loire de 1896 à 1900.

Ernest Lafosse (carré 30 - tombe 2) Pressoir Viot, rue des Amandiers. Capitaine décédé en 1871 (28 ans) en défendant Paris contre l'invasion ennemie.

Albéric Rocheron (carré 5- tombe 9) artiste peintre, fait de l'École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris sa légataire universelle. Monument inachevé, d'où la nécessité, en 1975, de poser une plaque de béton.

Joseph Amédée Salmon de Maison Rouge (carré 30 - tombe 8) la Mignonnerie. Notaire à Tours, organiste à Saint-Martin, a fait élever cette sépulture pour sa famille.

Marie Stuart (carré 29), décédée au château de Beaumanoir à Fondettes. Son père, Charles Edouard Stuart, comte d'Albanie, prétendait être le petit-fils de Bonnie Prince Charles dit "le jeune Prétendant" au trône d'Angleterre.